Les nouvelles dispositions associées à l’application de la Loi sur la santé publique, qui prévoient des mesures exceptionnelles en cas d’urgence sanitaire et qui fixent certaines conditions, révèlent encore une fois que l’État considère les stagiaires comme bon lui semble selon les circonstances.
Nous avons appris à la lecture des décrets et des consignes transmises récemment que le Ministère de l’Enseignement Supérieur va exiger dès le 25 octobre que les établissements d’enseignement prouvent que les stagiaires sont vacciné.es pour avoir accès à leur milieu de stage en santé. Cela entre en contradiction avec la volonté de ce Ministère de ne pas forcer les étudiant.es à la vaccination.
Par ailleurs, on ne va exiger la vaccination des gens qui travaillent dans ces mêmes milieux qu’à partir du 15 novembre – à moins que le gouvernement ne fasse encore une fois marche arrière.
Beaucoup de flou subsiste, mais ceci est un exemple de perpétuation des doubles standards qui exposent les stagiaires aux abus et qui créent des situations loufoques.
En voici un exemple concret: À compter du 25 octobre 2021, une personne étudiante non vaccinée pourra travailler dans un établissement de santé (plusieurs étudiant.es travaillent à temps partiel dans des hôpitaux) MAIS ne pourra pas compléter ses stages dans ce même établissement.
Le statut de stagiaire est ici le même que celui d’une personne bénévole ou encore, celui d’une personne désirant visiter un proche.
On est donc loin de reconnaitre l’apport des stagiaires et le caractère essentiel de leur contribution, qui est une forme de travail non-rémunéré.
NOTE: Rappelons que les stages en entreprise privée sont rémunérés, et que ceux dans les services publics (comme en santé et services sociaux) ne le sont pas.
Lire les décrets:
https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/sante-services-sociaux/publications-adm/lois-reglements/AM_2021-070.pdf?1634391402
