Des membres de l’association étudiante ont décidé d’occuper symboliquement leur Cégep. Un campement est présentement érigé deavant le pavillon 2.
Voici le manifeste qui a été lu lors de la journée du 1er mai (grève):
Nous étudiant-e-s du Cégep de Sherbrooke.
Nous sommes enragé-e-s. Nous sommes attaqué-e-s dans notre vie présente et future. Nous anticipons la destruction du modèle social québécois; une ère de privatisation, de marchandisation et de néo-libéralisme sauvage nous guette. »Nos acquis valent plus que leurs profits » n’étaient pas des paroles en l’air. Nous nous mobilisons aujourd’hui, nous nous mobiliserons demain, et ce, jusqu’à ce que ce massacre cesse. Nous occupons aujourd’hui le Cégep de Sherbrooke pour dénoncer les impacts désastreux de l’austérité, que ce soit en santé, dans les services sociaux, en environnement, mais particulièrement dans notre système d’éducation.
Diminution des heures au Centre des Médias. Diminution du nombre d’aides pédagogiques individuelles, de travailleurs sociaux et de psychologues. Diminution de la qualité du matériel. Diminution du financement global, ce qui entraîne un déficit au Cégep de Sherbrooke et qui rend la gestion de la baisse de la population étudiante plus difficile. Diminution de 10% des budgets de chaque département.
Élimination des services d’aide aux étudiants et à la réussite. Élimination et diminution de certains projets internationaux. Élimination de l’aide informatique aux enseignants. Élimination de postes de secrétaires administratives, qui donnent des services aux enseignant-e-s. Élimination de projets associés au plan stratégique de développement, par exemple en environnement.
Augmentation des frais afférents. Augmentation des frais de matériel. Augmentation du financement extérieur avec les risques d’une marchandisation de l’éducation.
Et ce n’est qu’une partie des conséquences au Cégep de Sherbrooke.
Vous comprendrez notre indignation et désir de prendre action. Nous sommes prêt-e-s à se mobiliser pour le 1er mai en solidarité avec les travailleurs et travailleuses de la fonction publique, dont nos enseignant-e-s et tous les Québécois-e-s touché-e-s de près ou de loin par les politiques d’austérité.
Nous revendiquons que l’administration du cégep de Sherbrooke dénonce les coupures appliquées pénalisant ses étudiant-e-s, son personnel enseignant et ses travailleurs et travailleuses de soutien.
Nous revendiquons que l’administration appuie et promeut les solution fiscales proposées par la coalition contre la privatisation et la tarification des services publics: 10 milliards de solutions.
Nous revendiquons un arrêt immédiat de toutes les mesures d’austérité appliquées, suivi d’un réinvestissement massif dans les services publics.
Nous revendiquons une démocratie directe et participative.
Réveillons-nous, levons-nous et battons-nous pour notre environnement fragile, pour une éducation gratuite de qualité, pour la justice et l’équité sociale!
OCCUP’TOUTE