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Où est mon NIP et comment l’utiliser (assurances) ?

Pourquoi un NIP? C’était plus simple avant !

Parce que le Cégep de Sherbrooke, comme d’autres Cégeps, a décidé de ne plus transmettre les dates de naissance de nos membres, pour des raisons de sécurité. La seule information que nous avons et qui permet de confirmer votre identité est votre adresse postale. Nous avons dû rapidement trouver une solution alternative et sécuritaire. Nous sommes désolé.es que cela soit aussi lourd et contraignant.

Comment valider mon adresse postale?

Vous devez vérifier votre adresse dans Omnivox et faire la modification si nécessaire. Votre adresse peut être celle de vos parents ou une autre adresse, mais elle doit être la même que celle à laquelle vous demander votre NIP.

Comment demander mon NIP?

Une fois votre adresse à jour, vous pouvez faire votre demande de NIP via le module qui a été ouvert à cette fin: https://www.research.net/r/renvoicode

Ensuite, vous pourrez vous retirer ou modifier vos assurances selon vos besoins via le module de retrait: https://www.aseq.ca/gestionnairedecouverture/main.aspx?locale=fr&assocID=6105

Quels sont les délais de réception de mon NIP?

Vous devriez recevoir votre NIP via une brochure en 7 jours ouvrables suivant votre demande.

La date limite approche, je n’ai pas encore reçu mon NIP!!!

Pas de panique. Devant cette situation, la période de retrait sera étirée jusqu’au mois de novembre afin de s’assurer que tous les étudiant.es désirant se retirer aient l’opportunité de le faire.

Quand vais-je recevoir mon remboursement ?

Si vous modifiez ou si vous vous retirez du régime d’assurance, vous recevrez votre remboursement via un virement bancaire ou un virement interac (par courriel) selon votre choix quelques semaines après la fermeture du module.

Le régime d’assurance et l’application mobile ont également changé. Pourquoi?

Devant la hausse des coûts du régime d’assurance (très utilisé par les membres), il a été décidé en assemblée du Conseil général du printemps 2022 d’opter pour une nouvelle formule à coût raisonnable qui permettrait d’offrir la télémédecine, un régime d’assurance médicaments 2ème payeur, un soutien psychosocial et des assurances dentaires.

À partir du 1er septembre 2022, l’application Omni de Desjardins, disponible sur App Store et Google Play, prend le relais de l’application ASEQ mobile qui n’est plus en service (obsolète). Pour installer l’application OMNI, vous devez avec avoir le numéro de contrat Q1219 et votre numéro de certificat, qui est tout simplement votre code étudiant du Cégep (numéro de DA à 9 chiffres).

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Faits saillants de la dernière assemblée générale – 7 septembre 2022

Voici les personnes élu.es! On souhaite courage et persévérance à ces bénévoles en or. Merci aux membres ayant pris le temps de participer à l’assemblée :)

CONSEIL EXÉCUTIF
Responsable aux affaires internes (2)
Charles Dion
Éa Toupin

Responsable aux affaires externes (2)
Alice Rodriguez-Doutreloux
Un poste vacant

Responsable à la trésorerie
Poste vacant

Responsable aux affaires pédagogiques
Massimo D’Emilio

Responsable au secrétariat
Gardenia

Responsable à la coordination
Ophélie Langevin

Représentant.e.s au Conseil d’administration du Cégep de Sherbrooke
Secteur pré-universitaire
Yasmine Benazzouz
Secteur technique
Emmie Ouellette

Représentant.e.s à la Commission des études (CÉ) du Cégep de Sherbrooke
Secteur pré-universitaire
Rémi Brosseau-Fortier
Secteur technique
Fred Lapierre

Représentant.e au comité des violences à caractère sexuelles du Cégep de Sherbrooke
Lucille Tang-Levac
Marilune Barnes

Associations de programme et comités reconnus

Sciences, lettres et arts
Techniques de Gestion des technologies et d’entreprise agricole
Technique de systèmes ordinés
Techniques policières
Danse
Sciences Humaines
Musique
Arts visuels
Génie Civil
Musique
Comité femmes
Comité écolo
CIOSAL (Comité des identités et orientations sexuelles et amoureuses libres)
Comité Mobilisation
Comité d’Amitié et de Soutien aux Animaux (CASA)

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Assurances 22-23 et NIP: tout savoir !

*** IMPORTANT NIP, RETRAIT, APPLICATION MOBILE***

Pourquoi un NIP? C’était plus simple avant !

Parce que le Cégep de Sherbrooke, comme d’autres Cégeps, a décidé de ne plus transmettre les dates de naissance de nos membres, pour des raisons de sécurité. La seule information que nous avons et qui permet de confirmer votre identité est votre adresse postale. Nous avons dû rapidement trouver une solution alternative et sécuritaire. Nous sommes désolé.es que cela soit aussi lourd et contraignant.

Comment valider mon adresse postale?

Vous devez vérifier votre adresse dans Omnivox et faire la modification si nécessaire. Votre adresse peut être celle de vos parents ou une autre adresse, mais elle doit être la même que celle à laquelle vous demander votre NIP.

Comment demander mon NIP?

Une fois votre adresse à jour, vous pouvez faire votre demande de NIP via le module qui a été ouvert à cette fin: https://www.research.net/r/renvoicode.

Ensuite, vous pourrez vous retirer ou modifier vos assurances selon vos besoins via le module de retrait: https://www.aseq.ca/gestionnairedecouverture/main.aspx?locale=fr&assocID=6105

Quels sont les délais de réception de mon NIP?

Vous devriez recevoir votre NIP via une brochure en 7 jours ouvrables suivant votre demande.

La date limite approche, je n’ai pas encore reçu mon NIP!!!

Pas de panique. Devant cette situation, la période de retrait sera étirée jusqu’au mois de novembre afin de s’assurer que tous les étudiant.es désirant se retirer aient l’opportunité de le faire. Si vous modifiez ou si vous vous retirez du régime d’assurance, vous recevrez votre remboursement (dépôt direct) quelques semaines après la fermeture du module de modification et de retrait.

Le régime d’assurance et l’application mobile ont également changé. Pourquoi?

Devant la hausse des coûts du régime d’assurance (très utilisé par les membres), il a été décidé en assemblée du Conseil général du printemps 2022 d’opter pour une nouvelle formule à coût raisonnable qui permettrait d’offrir la télémédecine, un régime d’assurance médicaments 2ème payeur, un soutien psychosocial et des assurances dentaires.

À partir du 1er septembre 2022, l’application Omni de Desjardins, disponible sur App Store et Google Play, prend le relais de l’application ASEQ mobile qui n’est plus en service (obsolète). Pour installer l’application OMNI, vous devez avec avoir le numéro de contrat Q1219 et votre numéro de certificat, qui est tout simplement votre code étudiant du Cégep (numéro de DA à 9 chiffres).

Page web L’AECS avec plus d’information
http://aecs.info/assurances-etudiantes/

Pour les détails sur le régime d’assurance 2022-2023
https://www.aseq.ca/rte/fr/wwwsanteetudiantecom_AECS_Home

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Offre d’emploi à la Banque de livres usagés

La BLU est à la recherche d’employé·e·s qui ont envie de se greffer à une équipe dynamique!

Voici une occasion à ne pas manquer! La Banque de livres usagés (BLU) est une activité de vente et d’achat de livres usagés organisée par l’AÉCS, ton association étudiante, au début de chaque session.
Écologique, économique et solidaire!

Un emploi à la BLU comprend plusieurs avantages :

•  Horaire flexible selon tes cours et tes disponibilités

• Salaire compétitif de 17,50$/h ;

• Ambiance de travail stimulante ;

• Collègues motivé·es et sympathiques ;

• Découverte de l’AÉCS ;

• Une durée d’emploi d’environ deux semaines au début de la session.

Différentes tâches s’offrent à toi :
• Travail à la caisse ;
• Saisie de données ;
• Service à la clientèle (vente et assistance) ;
• Classement de livres ;
• Gestion de différents documents ;
• Plusieurs autres tâches connexes.

Les conditions d’embauche sont les suivantes :
• Être disponible au moins 8 heures par semaine durant les 2 premières semaines de la session;
• Étudier au Cégep de Sherbrooke à la session actuelle;
• Être disponible pour une entrevue le 16 ou le 17 et pour la formation le 19 août à 9h00;
• Connaître la BLU ou avoir une expérience de travail connexe à la BLU est un atout, mais n’est pas requis.

Tu veux faire partie de l’équipe ?
Pour appliquer :
Fais-nous parvenir une courte lettre de présentation, ton CV et ton horaire à l’adresse blu@aecs.info ou en personne au local de l’AÉCS (6-22-131) au plus tard le 16 août à 13h00.

Prendre note que les candidatures sans horaire seront ignorées. Toutes les personnes (retenues ou non pour l’entrevue) seront contactées pour être informées de la sélection.

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Crise du logement

 L’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS) s’est donnée comme mission de favoriser la réussite de toustes les étudiant.es actuel.les et futur.es du  Cégep de Sherbrooke notamment, en se mobilisant pour l’accessibilité aux études. L’accessibilité n’est pas qu’une question de frais de scolarité. L’endroit où les étudiant.es demeurent a tout autant son rôle à jouer lorsqu’il est question d’accessibilité.

Consciente de cette importance, de l’ampleur qu’a prise la crise du logement ces dernières années et devant le manque flagrant de volonté d’agir de la part du gouvernement québécois, il était naturel pour l’AÉCS de sonder ses membres, soit l’entièreté de la communauté étudiante du Cégep de Sherbrooke à cet effet.

L’analyse des données recueillies est sans équivoque, les étudiant.es du Cégep de Sherbrooke subissent elleux aussi les impacts d’un Québec en crise. 

Le temps restreint alloué à cette recherche oblige, en plus des données obtenues par ce sondage, il aura fallu faire l’analyse de contenu issue de littérature déjà existante. Cet article fait état des faits ressortis des données obtenues par ces deux méthodes cumulées.

Tout d’abord, il faut savoir que :

  • Plus d’un.e membres sondé.es sur trois demeurent actuellement en logement (35.1%) ;
  • Plus d’un.e membres sondé.es sur 5 ont subis ou subissent la crise du logement (23.8%) ;

Le fait que la majorité des étudiant.es du Cégep ne soit présentement pas en logement minimise de beaucoup l’urgence d’agir aux yeux de celleux qui auraient le pouvoir de le faire. La crise du logement touche également des étudiant.es qui se voient pris.es dans un milieu hostile, ce milieu pouvant même être chez leurs parents ou encore certain.es vivre loin de l’établissement faute de logements abordables plus près.

Il est difficile de dresser un portrait uniforme des étudiant.es du postsecondaire, d’autant plus au collégial où il peut y avoir dans un même groupe une personne de 16 ans et une autre de 44 ans (l’âge de nos répondant.es variant entre 16 et 44 ans). Regardons maintenant d’autres données démographiques de nos répondant.es. 

  • Certain.es viennent de Sherbrooke (43.3%), alors que d’autres viennent d’ailleurs au Canada ou même d’un autre pays (6.2%). Ces dernier.ères sont d’autant plus vulnérables qu’iels sont ici, plus souvent qu’autrement isolé.es, sans même connaître l’endroit.
  • La principale source de revenu de certain.es est leur parent où toute autre personne subvenant à leurs besoins (23. 6%) alors que pour 58.4% d’elleux la principale source de revenu est le travail. 

Inévitablement, une population aussi hétérogène ne sera pas affectée de la même façon par cette crise. N’empêche que peu importe la nature des répercussions subites, elles ne sont pas sans conséquence. 

Les Cégeps sont en proie à d’importants changements socio-démographiques depuis quelques années. De ce fait, il est essentiel de pousser notre réflexion plus loin et de consulter de la littérature déjà existante pour se faire une idée de l’importance de la crise chez cette population.

Si nos instances gouvernementales ne considèrent pas les diverses réalités vécues par les étudiant.es de niveau collégial et les enjeux qui en découlent, rien ne permet d’entrevoir une quelconque amélioration, bien au contraire…

Pour constater que la situation économique des étudiant.es du Cégep de Sherbrooke est déjà affectée par tous les bouleversements sociaux des dernières années,  nul besoin de regarder bien loin. Un sondage mené par l’AÉCS il y a tout juste un an, soit à la session d’hiver 2021, portant sur la précarité financière rapportait que le revenu de 24% des étudiant.es étaient insuffisant pour qu’iels parviennent à subvenir à leurs besoins essentiels. À peine un an plus tard, ce sont 28% des répondant.es qui se retrouvent dans cette situation. Ça peut sembler anodin, 4%. Mais, si on demande aux plus ou moins 220 personnes concernées, la réalité n’est peut-être pas aussi anodine. Il ne faut pas négliger que, les changements démographiques de cette population permettent d’émettre l’hypothèse que cette détérioration des conditions socioéconomiques des étudiant.es n’est qu’un début.

 Des études ont démontré que les étudiant.es qui commencent le Cégep à 20 ans ou plus sont davantage contraint.es de déménager pour étudier ;  qu’iels vivent une plus grande précarité financière dû à leur charge de responsabilité, notamment des responsabilités familiales, iels étant nombreux.ses à avoir des enfants à leur charge ; leur charge de travail s’en retrouve amplifiée. Aussi, on note qu’iels occupent plus souvent un emploi que leurs homologues plus jeunes.

Généralement, iels arrivent aux études avec plus de difficultés que le reste des étudiant.es (Fédération des Cégeps du Québec, 2018). Lorsque nous rajoutons le fait qu’iels sont de plus en plus nombreuses et nombreux, mais que les logements disponibles, eux, le sont de moins en moins (Lapointe-Therrien & Richard, 2018), il m’apparait comme une évidence qu’on fonce droit dans un mur.    

L’importance d’agir, surtout dans un contexte de crise d’une telle gravité, vient aussi de la vulnérabilité des étudiant.es face à l’abus. « Il y a un gros incitatif pour les propriétaires de mettre des gens dehors et d’augmenter les loyers [et] la population étudiante est particulièrement touchée par ça » M. Lévesque, coordonnateur de l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE).

Selon lui, ceci serait dû, notamment, au fait que plusieurs étudiant.es vont dans des Cégeps à l’extérieur de leur ville et ne sont que de passage. Mais, c’est davantage leur méconnaissance des droits des locataires qui les met dans une telle position. Le graphique ci-dessous présentés démontrent que les répondant.es ne font pas exception.

Les données qualitatives obtenues nous incombent de prendre en considération que cette crise n’est pas la seule à hypothéquer le bien-être des Québecois.es ces dernières années. Il ne faut pas négliger la crise climatique ou encore la crise sanitaire dans notre analyse de la manière dont nos membres subissent la crise du logement. aire?

Nous constate assez facilement que le poids de ces crises pèsent lourd sur les épaules de la population. Depuis le printemps 2020, soit depuis le début de la pandémie, on constate l’ampleur de l’impact qu’ont les crises sociales sur la réussite et le bien-être de la population étudiante. On peut s’expliquer cela par le mépris des étudiant.es dont font preuve nos dirigeants. Mépris qui teinte leur gestion des crises. La non-considération d’elleux accentue la précarité dans laquelle iels vivent. Notre gouvernement prétend vouloir faire du Québec, une province prospère. Mais quelle ironie ! La coalition AVENIR Québec qui oublie que les étudiant.es sont  l’avenir en devenir ! Plusieurs semblent l’oublier, mais le Québec de demain, c’est la jeunesse d’aujourd’hui. En leur assurant l’opportunité de s’épanouir et de réussir, on assure déjà une de voir notre «belle province» prospérer.

Contrairement aux deux autres crises, le gouvernement du Québec ne peut justifier son inaction par le fait que, peu importe ce qu’il ferait, tant que «la Chine, les États-Unis, le Brésil et l’Inde n’en font pas plus» tous nos efforts seraient en vain. Cette impossibilité à se déresponsabiliser complètement donne plus de portée à nos voix.

Ne serait-il pas plus logique pour un gouvernement censé agir pour l’avenir du Québec d’investir dans la scolarité. Lui qui ne parait qu’avoir en tête le désir de s’enrichir. Une nation scolarisée n’est-elle pas une nation riche ?    

De plus, c’est peut-être l’investissement dans l’éducation qui pourrait permettre de contrer les deux autres crises! Après tout, je le répète, ce sont elleux l’avenir du Québec. Par contre, ce sont également elleux qui subiront les répercussions des différentes crises à long terme. Certain.es répondant.es l’ont nommé textuellement: iels se sentent «abandonné.es par le gouvernement».. L’extrait qui suit est l’avis de Brenda Austin-Smith, présidente de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université quant à l’importance des éudiant.es pour l’avenir : « Les collèges et les universités sont des lieux où le savoir, l’innovation et le talent se cultivent et se développent. C’est également là que les chercheurs trouvent des solutions innovantes à des problèmes comme la COVID et le changement climatique. Or, des décennies de sous-financement ont mené à une augmentation du travail précaire au sein des établissements, notamment chez les membres du personnel académique. Les conditions de travail de nos membres sont les conditions d’apprentissage des étudiant.es[…].» 

C’est pourquoi nous militons en faveur d’un système d’éducation sain qui pourra jouer son rôle central dans la reprise de l’économie après la pandémie.

 L’étude réalisée auprès de la communauté étudiante du Cégep de Sherbrooke porte à croire en ce sens. Investir dans le logement étudiant revient à investir dans l’avenir puisque, de toute évidence, cette crise nuit aux études de plusieurs personnes concernées. 

Sachez que ce n’est rien de moins qu’un.e étudiant.e sur dix qui considère que l’endroit où iel demeure nuit à ses études, et ce, qu’iels soient en logement ou non.  

C’est près du tiers de nos répondant.es qui doivent débourser 30% ou plus de leur revenu (31.7%) pour se loger. Lorsqu’en plus on prend en considération que devoir payer un loyer ne s’applique pas pour 54% des répondant.es, on voit que c’est plus du deux tiers de celleux qui ont un loyer à payer qui lui accorde 30% ou plus de leur revenu (69%). elleux qui paient un loyer, 32.7 % disent que le coût de leur logement a une incidence sur le nombre d’heures qu’iels travaillent. 

On nous le répète sans cesse : Si le prix du loyer occupe 30% ou plus du revenu d’un ménage, ce ménage sera plus enclin à éprouver des difficultés à répondre à tous ses autres besoins. La compression des dépenses touche typiquement le budget alloué à la nourriture.

Voir : Sécurité alimentaire

Donc, comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessus et comme mentionné plus haut, près du tiers (32.7%) des répondant.es sont forcé.es de travailler plus d’heures par semaine à cause du coût du loyer qu’iels doivent assumer.

Vous trouverez ci-dessous, des graphiques reliés à la question du revenu des répondant.es. Bien que plusieurs soient jeunes et en pleine transition vers l’âge adulte, 71.2% occupent un travail à temps plein ou à temps partiel durant leurs études. Pour 58.4% de notre échantillonnage, le travail est la source de revenu principale.

La conciliation travail-étude semble être présente chez une majorité d’étudiant.es, pourtant 48.8% d’entre elleux ont mentionné que de travailler en même d’être aux études nuit à celles-ci.De ces près de 50%, 9.4% trouvent que cela nuit beaucoup. Ces chiffres peuvent paraître banals pour certain.es, mais regardons-les de plus prêt : 

  • Plus du deux tiers de la communauté étudiante du Cégep de Sherbrooke occupent un emploi en même temps qu’iels sont aux études (71.2%), dont plus de la moitié, soit le tiers des répondant (37.2%) affirment travailler plus en raison du coût de leur loyer. 
  • Pour plus d’un.e sur deux, il s’agit de la principale source de revenu. 
  • De l’autre côté de la balance, il y a près d’un.e de ces étudiant.es sur deux qui trouvent que la conciliation travail-étude nuit à ses études et une personne sur dix pour qui elle nuit beaucoup. 

Mais, comment est-ce qu’elle nuit aux études ?
Ce qui ressort le plus : 

  • L’obligation de prioriser le travail au détriment des études ;
  • L’épuisement.

Voici quelques-unes des répercussions nommées pour l’obligation de prioriser le travail au détriment de leurs études :

  •  Échecs provoquant le rallongement des études ; 
  • Choix d’étaler leurs études sur le long terme ; 
  • Report de leur entrer à l’université ;
  • Plusieurs parlent de fatigue, d’épuisement, de manque de temps, de dépression. 

Ce qui nous mène au deuxième point : l’épuisement étudiant.

Selon le psychologue Marcel Bernier dans un article publié par l’Université Laval, l’agenda remplie des étudiant.es, leur horaire changeant, la nécessité pour plusieurs de travailler le soir et les fins de semaine rendent leur équilibre précaire. Le temps disponible pour l’étude avant une période d’examen est souvent insuffisant et les heures accordées au sommeil sont réduites et la fatigue amène les étudiant.es à avoir de mauvaises habitudes alimentaires. « Ne pas se rendre compte de la dégradation de son état et s’acharner pour continuer à répondre à toutes les demandes fait partie de la maladie de l’épuisement.» L’étudian.te s’en retrouve pris.e dans un cercle vicieux à vouloir toujours satisfaire les attentes que l’on a d’iel.

Dans ce cas,  comment expliquer l’inaction du gouvernement ?  Les sociétés capitalistes s’inscrivent dans ce que Nicole Aubert, appelle «le culte de l’urgence». Nous agissons impulsivement puisque nous sommes conditionné.es à ne pas avoir le temps de nous arrêter pour prendre le temps. Le temps de réfléchir avant d’agir, le temps de réfléchir avant de décider.  

Les gains de l’éducation dans une société ne sont percevables que sur le long terme. Habitué.es de vivre dans l’immédiateté et d’agir dans l’instantanéité, nous y avons pris goût à ce mode de vie hédoniste. Nous voulons voir des résultats ici et maintenant. On n’a pas ça l’temps d’attendre. Tsé, le temps, ben, c’est d’l’argent !

  À la lumière de ces données, il semble évident que la question du logement n’échappe pas au mépris des gouvernements en place auquel se heurtent les étudiant.es de niveau collégial depuis des décennies, et ce :

  • Même si les changements socio-démographiques percevables depuis plusieurs années nous permettent de croire que les besoins en logement de cette population augmenteront dans les années à venir ; 
  • Même si le Québec est en proie à une importante pénurie de main d’œuvre qualifiée dans plusieurs domaines et ;
  • Même si l’avenir du Québec, c’est elleux !

L’analyse des données recueillies nous aura aussi permis de comprendre que cette crise s’inscrit dans un contexte social extrême pour la communauté étudiante qui, déjà, vit dans la précarité. 

Avec ce projet de recherche, nous avons pu mettre de l’avant l’urgence d’agir. Nous dénonçons l’inaction du gouvernement face à cet enjeu, et ce, alors que l’avenir même du Québec est en jeu.  Nous clamons notre indignation devant un gouvernement qui nous promet un avenir prospère, mais dont le mépris des étudiant.es laisse transcender un refus d’investir en ce même avenir.      

 Mais, par-dessus tout, cette enquête nous a amené à prendre conscience qu’un Québec en crises compromet l’accessibilité aux études et que, si l’accessibilité aux études est compromise, il en va de même pour l’avenir de la nation.   

Source des icônes


Médiagraphie

ACPPU. (2021, 16 février). Un rapport dénonce les difficultés du secteur de l’éducation et. cault.ca. https://www.caut.ca/fr/latest/2021/02/un-rapport-denonce-les-difficultes-du-secteur-de-leducation-et-demande-une-strategie-nationale-de-toute-urgence
Aubert, N. (2003). Le culte de l’urgence: la société malade du temps (No. hal-02298037).
Bernier, M. (s. d.). L’ÉPUISEMENT ÉTUDIANT. uLaval.ca. https://www.aide.ulaval.ca/psychologie/textes-et-outils/difficultes-frequentes/l-epuisement-etudiant/
Bérubé, C. (2020, 26 février). La communauté étudiante frappée de plein fouet par la crise du logement – Montréal Campus. CAPRES. (2019, 6 février). Retour aux études collégiales | Résultats de recherche. Consulté le 12 avril 2022, à l’adresse https://www.capres.ca/caracteristiques-socioculturelles-de-letudiant/etudiant-non-traditionnel/retour-aux-etudes-collegiales-resultats-de-recherche/
Faulkner, M. (2016). Laurie Kirouac, L’Individu face au travail-sans-fin. Sociologie de l’épuisement professionnel, Québec, Presses de l’université Laval, 2015, 235 p. La nouvelle revue du travail, (8).
FECQ. (2021). MÉMOIRE SUR LE LOGEMENT ÉTUDIANT. Fédération étudiante collégiale du Québec. Consulté le 20 décembre 2021, à l’adresse https://www.bac-lac.gc.ca/fra/services/theses/Pages/item.aspx?idNumber=910392831
Fédération des Cégeps. (2018). Caractéristiques de la population étudiante collégiale : valeurs, besoins, intérêts, occupations, aspirations, choix de carrière. https://fedecegeps.ca/wp-content/uploads/2018/04/Rapport_CaracteristiquesDeLaPopulationEtudianteCollegiale_2018.pdf
La Presse. (2022, 3 avril). Entrevue avec La Presse | « Impossible » d’en faire plus, juge Benoit Charette. https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2022-04-03/entrevue-avec-la-presse/impossible-d-en-faire-plus-juge-benoit-charette.php
Lapointe-Therrien, I. et E. Richard (2018). Étudiants adultes et études collégiales à la formation régulière, Recherche subventionnée parle Programme de recherche et d’expérimentation pédagogiques (PREP). Québec : CNDF, 139 p.
Montréal Campus. https://montrealcampus.ca/2020/02/26/la-communaute-etudiante-frappee-de-plein-fouet-par-la-crise-du-logement/
Calame, P. (2010, 2 juin). Education et société à faire advenir. École changer de cap ! Consulté le 3 mai 2022, à l’adresse http://www.ecolechangerdecap.net/spip.php?article56
Radio-Canada. (2022, 7 février). Les étudiants du Cégep de Sherbrooke ont de plus en plus de mal à boucler leur budget. Radio-Canada.ca. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860292/fondation-collegial-inflation-emploi-prix-sherbrooke
Lafon, L aurent. Accompagnement des étudiants : une priorité et un enjeu d’avenir pour L’État et les collectivités. (2021, 6 juillet). Sénat.fr. http://www.senat.fr/rap/r20-742/r20-742_mono.html#:%7E:text=mise%20en%20%C3%A9vidence